Il a été créé pendant le premier confinement de 2020 et s’étoffe, depuis, de nouveaux adhérents : le CNRA, pour Conseil National de la Résilience Alimentaire, s’est fixé pour mission et objectif de rendre disponible et accessible à tous une alimentation saine. Il rassemble les acteurs de l’ensemble de la chaîne alimentaire dans le but, notamment, de structurer l’offre locale.
Former un réseau d’acteurs engagés pour réussir la transition alimentaire de nos territoires : c’est l’ambition du CNRA. Cette démarche de résilience alimentaire a donné son nom à l’association qui regroupe aujourd’hui 60 acteurs représentants d’agriculteurs/producteurs, de grandes entreprises, de collectivités territoriales, d’institutions, de citoyens et de solutions locales.
CNRA : R = résilience : quelles en sont les clés ?
Et, tout d’abord, quelle est l’exacte définition du terme « résilience », qu’on lit et entend beaucoup ? C’est la capacité à surmonter un choc traumatique sous l’angle de la psychologie, à retrouver un état d’équilibre après un évènement exceptionnel, sous l’angle de l’écologie.
Pour le CNRA, l’une des clés principales de la résilience alimentaire se situe dans la rémunération des agriculteurs et la juste répartition de la valeur. C’est, notamment, ce qui est ressorti de la deuxième journée parlementaire organisée à l’automne 2022 par le CNRA, dont la synthèse est disponible en cliquant sur l’image ci-dessous :
CNRA : A = comme Alimentaire, et comme Accessibilité
Prix et répartition de l’offre sur l’ensemble du territoire, c’est ce que recouvre le terme « accessibilité » pour le CNRA. L’accessibilité alimentaire est au cœur des préoccupations en situation de crise économique et inflationniste et s’inscrit dans le quotidien, quand la répartition de l’offre de proximité accessible territorialement s’inscrit dans un temps long. Pour le CNRA, « il est important de projeter les scénarios du GIEC à une échelle ultra-locale pour se sentir concerné », et cela passe nécessairement par la formation et l’accompagnement pour comprendre et intégrer les mécanismes positifs de la résilience alimentaire.
Comment structurer l’offre locale ?
Si le CNRA s’est fixé comme ambition de structurer l’offre locale, c’est aussi parce que le local ne se résume pas au maraîcher qui fait pousser des tomates pas trop loin de chez soi. Car, au-delà de la production, il y a la transformation de celle-ci, et les outils et installations sont encore trop rares ou inégalement réparties. C’est un des points abordés par Guillaume Fourdinier, cofondateur du CNRA, dans une tribune publiée sur le site de LSA en janvier 2022 :
« Il est nécessaire de repenser l’ensemble de la chaîne de valeurs d’un produit et pas uniquement la production en amont. Inciter via des subventions au développement de petits ateliers de conditionnements ou de première transformation agricole permettrait de créer de l’activité économique et de l’emploi tout en contribuant à la structuration d’une filière organisée autour du local. »
Un Conseil National qui la joue collectif
En regroupant des actrices et acteurs tout au long de la chaîne de valeur, de l’amont au distributeur, le CNRA joue la carte du collectif et de l’alliance de compétences. Sur l’amont, l’agence Nutrikéo est un des tout récents partenaires. Créée en 2009, l’agence conseil est spécialisée en stratégies nutrition et accompagne, depuis plus de 15 ans, le développement de structures et de produits à impact positif pour la santé et la planète.
Un engagement évident pour Grégory Dubourg, CEO de Nutrikéo : « Etant engagé pour une alimentation plus durable, c’était une évidence pour nous de rejoindre un écosystème vertueux, qui fait la connexion entre l’amont agricole et la filière alimentaire pour aller jusqu’au bout. Il y a beaucoup plus de sens à produire et à consommer des aliments produits sur des territoires plus restreints et plus proches, que ce soit au niveau environnemental mais aussi, de manière indirecte, en termes d’impact sur la santé. »
Un CNRA en plein développement qui a rejoint le Groupe SOS en avril 2022, groupe dont l’ambition est « de créer un système alimentaire durable qui redonne leur place aux produits et aux consommateurs via l’accessibilité (physique et économique), la viabilité des produits et l’accès à l’information. Autant de convergences de points de vue et de forces vives réunis autour d’actions vertueuses, dont nous suivrons attentivement les avancées.
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