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Les coopératives misent sur la vente directe

Maillons essentiels pour l’agriculture, les coopératives représentent 40 % de l’agroalimentaire en France1. Or, avec un recul de 1,7 milliard d’euros1 de leur chiffre d’affaire entre 2017 et 2018, les coopératives s’interrogent. Une baisse qui se répète d’ailleurs pour la troisième année consécutive, les amenant à un renouvellement de leur offre. Que faire ? Ouvrir des magasins alimentaires de proximité, véritables prolongements des exploitations membres des coopératives.

L’épicerie du coin remise au goût du jour

Côté coopératives, c’est donc le branle-bas de combat pour suivre la tendance. Et pour cause ! Le local et le « sain » gagnent aujourd’hui le cœur des consommateurs soucieux du contenu de leur assiette.  Produits frais, de saison, du terroir… Adieu les avocats du Pérou, bonjour le lard, la crème et les haricots verts de nos agriculteurs !  Les coopératives font fleurir des épiceries locales proposant des produits en circuit court. C’est donc un véritable retour en arrière au temps de nos grands-parents allant chercher leur beurre et leurs œufs chez le commerçant ou dans les fermes alentours. 

Le circuit court, tout le monde s’y met !

Sur le terrain, ça donne quoi ? Entre « Prise Direct’ » d’Unéal, « En direct de nos producteurs » pour Maïssadour ou « Les Halles de l’Aveyron » pour Unicor, chaque coopérative met la main à la patte pour répondre à cette demande croissante. C’est également le cas de la Cavac, coopérative vendéenne avec « Terre de Viande ».

« La Table des Producteurs », un magasin restaurant pour Euralis

Prenons l’exemple d’Euralis, coopérative des Pyrénées-Atlantiques qui a lancé son enseigne « La Table des Producteurs ». Avec un premier magasin-restaurant près de Bordeaux, ce nouveau concept comprend une épicerie, de l’ultra-frais mais également un restaurant et une boucherie transformant la viande sur place. Une réelle plus-value comparée à ses Point Vert où l’on retrouve essentiellement de l’épicerie et des produits sous vide régionaux. Avec sur ses étals des sels de Salies-de-Béarn des haricots tarbais ou encore des produits basques Bipia, La Table des Producteurs propose des denrées venant du Sud-Ouest, dont la moitié sont produites à moins de 50 kilomètres. Cette activité est plutôt bénéfique pour Euralis, avec un chiffre d’affaire qui avoisine les 8 millions d’euros3. Son objectif à terme ? Gagner les grandes villes.

« Prise Direct » d’Unéal, un approvisionnement direct par les producteurs

Unéal, coopérative céréalière, déploie ses « Prise Direct » pour le plus grand plaisir des consommateurs, et de ses producteurs ! En plus de ses corners alimentaires dans ses jardineries Gamm Vert, la coopérative a développé un concept de petites surfaces où ses adhérents peuvent proposer leurs productions de viande, de fruits, de légumes… 90 % des références proviennent d’exploitations à proximité et sont à disposition des clients désireux de goûter aux produits de leur région. Unéal souhaite déployer une quinzaine de boutiques d’ici 2020, avec en parallèle la création de 200 emplois4.

Un mouvement qui touche tous les secteurs

Face à ce mouvement local, la GMS n’a également pas dit son dernier mot ! Découvrez les enjeux de la grande distribution, dont l’importance de la durabilité dans leur offre produit.

D’autres réseaux valorisent également le circuit court, et depuis longtemps ! N’oublions pas les AMAP2permettant d’établir un contrat solidaire avec les producteurs, ou encore les traditionnelles ventes directes à la ferme.

Coopératives, consommateurs, GMS, groupement d’agriculteurs… Tous s’emploient à trouver des alternatives vertueuses pour la planète, et pour les hommes.


  1. Le Figaro, 2019
  2. Les Echos, 2019
  3. AMAP, Associations pour leMaintien d’une Agriculture Paysanne

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