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Quels leviers sensoriels pour prévenir et lutter contre la dénutrition des seniors ?

C’est la question à laquelle ont répondu le 26 novembre dernier les acteurs du projet Aupalesens, après 4 années de travail collaboratif. Labellisé par Vitagora et mis en place dans 4 villes françaises (Angers, Brest, Dijon et Nantes), ce projet sans équivalent réunit en effet pas moins de 9 partenaires de la recherche publique et du monde industriel.

  • Un contexte préoccupant

En 2050, il y aura 4 fois plus de personnes de plus de 80 ans qu’aujourd’hui. Or, le vieillissement s’accompagne de nombreux changements qui impactent notamment sur le comportement alimentaire, pouvant conduire à une dénutrition. Aujourd’hui en France, déjà 15 à 30 % des seniors en institution souffriraient de dénutrition. En hôpital, la proportion atteindrait les 50 %.
L’enjeu est d’ors et déjà considérable : diminuer cette dénutrition chez les personnes âgées est l’un des 9 objectifs spécifiques de santé publique du PNNS. Jusqu’à présent, les recommandations s’appuyaient uniquement sur les besoins nutritionnels des personnes âgées, sans prendre en compte l’aspect sensoriel des aliments, et l’environnement proche du repas.

  • De nouveaux axes de réflexion

L’originalité d’Aupalesens est d’associer nutrition, sensorialité et aspects psychosociaux. Le projet a clairement mis en évidence l’existence de liens entre dépendance alimentaire, perte d’autonomie, diminution des capacités sensorielles, environnement psychosociologique, préférences alimentaires, plaisir et satisfaction à manger et dénutrition. Autant de leviers identifiés pour lutter de manière globale contre la dénutrition.
La force du projet réside dans son partenariat avec de nombreux professionnels de la santé et industriels. Repas Santé, Lactalis, Cecab D’aucy, Livrac-Terrena, Entremont-Sodiaal, Frutarom,… Aupalesens a ainsi permis de participer à l’élaboration de stratégies et outils accessibles pour ramener ce plaisir à la table des seniors.

  • Premières pistes

Des solutions simples et faciles à mettre en œuvre ont ainsi pu être identifiées lors des tests, réalisés auprès de plus de 600 résidents de 65 ans. Proposer des condiments à table (épices, herbes aromatiques, mayonnaise, sauce tomate) permettrait ainsi de se réapproprier leur repas. De plus, l’ajout d’un deuxième légume dans l’assiette des résidents a permis d’augmenter leur consommation de viande de plus de 30 % !
Dans un second temps, de nouveaux produits gourmands voient le jour. Lactalis (sous la marque Delical) lance par exemple ses crèmes-desserts de la marque « La Floridine ». De son côté, Repas Santé, spécialiste de l’aliment à texture modifiée, propose désormais des recettes élaborées en version mixée : salade de betterave, asperges sauce mousseline, tomates à la vinaigrette. De beaux exemples pour les industriels qui voudraient redonner le goût de manger aux personnes âgées !

 

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