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Maigrit-on plus facilement dans un monde virtuel ?

C’est la question à laquelle des chercheurs de l’université du Kansas ont tenté de répondre en mettant en place une étude comparative publiée en mai dans la revue Journal of Nutrition Education and Behavior.

20 personnes ont été réparties en 2 groupes suivant des programmes éducatifs différents :

–       le premier groupe a suivi durant 3 mois un programme de perte de poids en « face à face » grâce à des rendez-vous hebdomadaires avec un professionnel de santé,

–       le second a suivi un programme de 6 mois via le monde virtuel Second Life (jeu dans lequel de véritables personnes évoluent dans une réalité virtuelle via des avatars créés par leurs soins).

Dans le deuxième cas, les identités virtuelles pouvaient participer à des conférences éducatives, se rendre dans des magasins, des salles de sport, ou encore des restaurants virtuels. Dans chacun de ces endroits, les calories consommées ou dépensées étaient comptées et communiquées à l’utilisateur, ce qui lui permettait d’être peu à peu sensibilisé à la problématique de la perte de poids.

Résultats 

–       Les deux programmes ont montré leur efficacité dans la perte de poids. Cependant, le programme en face à face reste le plus efficace : une diminution de 10,8 % du poids corporel en moyenne a été observée, contre une perte de 7,6 % en moyenne avec le programme Second Life.

–       En revanche, le programme virtuel s’avère être plus efficace pour maintenir le poids par la suite.

Analyse

Le programme en ligne présenterait des avantages considérables, comme le fait de garder l’anonymat ou encore l’existence d’une interaction de groupe puisque chaque individu peut communiquer avec les autres participants via des chats et des conversations vocales. Les auteurs sont arrivés à la conclusion que le programme virtuel permet de tester de nouveaux modes de vie sans en ressentir directement les conséquences et sans se sentir jugé, jusqu’à trouver celui qui correspond le mieux à chacun. D’autre part, il a été mentionné que le suivi des individus est plus pratique dans une réalité virtuelle une fois le programme terminé.

La réalité virtuelle, une solution à l’obésité ? Il est un peu tôt pour tirer de telles conclusions… Mais cette première étude a permis au groupe de recherche d’obtenir une bourse du National Institutes of Health, qui leur permettra de lancer en juillet prochain une étude de plus grande ampleur visant à comparer la perte et le maintien de poids sur 202 individus suivant un programme réel ou virtuel pendant 18 mois.

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