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Upcycling & alternatives protéiques : Yeasty lève 1,4 millions d’euros

Yeasty offre aux industriels de l’agroalimentaire un ingrédient protéiné à base de levures de bière revalorisée, soit un positionnement durable doublement intéressant : alternative protéique et upcycling.

Encore toute jeune, la start-up vient de réaliser sa première levée de fonds à hauteur de 1,4 millions d’euros menée par Asterion Ventures, avec la participation de Caméléon Invest et Satgana.

Retour sur le développement de ce super-ingrédient et les prochains projets de Yeasty.

Un trio passionné à l’origine de Yeasty

En juin 2020, Nikola Stefanovic et Mathieu Durand, tous deux issus d’AgroParisTech et passionnés de biérologie, ont une idée : pourquoi ne pas revaloriser les levures inutilisées par les brasseurs en super ingrédient pour les utiliser comme alternative aux protéines ? L’ingrédient est en effet prometteur : haute valeur protéique et riche en fibres et minéraux.

yeasty

Seul problème, ces levures sont rendues très amères par le brassage de la bière, les rendant difficilement comestibles. Mais le duo ne baisse pas les bras ! C’est le début d’une longue année de R&D pour arriver à mettre en place en place un procédé de désamérisation des levures, avec l’aide du Genopole et d’AgroParisTech.

Plusieurs mois s’écoulent par la suite pour optimiser et développer cette nouvelle technologie, tester l’ingrédient dans plusieurs applications (pâtes, simili-viandes, barres protéinées) et surtout, mesurer l’intérêt de leur produit auprès d’industriels. C’est à ce moment-là que Juan Londoño, passé par l’ESSEC, rejoint l’aventure pour structurer et développer l’approche produit et gérer le développement commercial. Yeasty est né.

Yeasty : Une revalorisation d’un co-produit de l’industrie brassicole pour de multiples applications

Yeasty collabore avec des brasseries en récupérant leurs levures inutilisées lors du brassage de la bière. Ce partenariat fructueux est à double sens : en revalorisant leurs levures non utilisées et coûteuse à traiter, Yeasty aide les brasseurs à réduire leur impact économique et écologique.  

Elles sont ensuite désamérisées, puis séchées afin d’obtenir une farine aux propriétés intéressantes : composée à 50% de protéines complètes en acides aminés essentiels, facilement assimilables par l’organisme, mais également riche en fibres, vitamines et minéraux (zinc et magnésium). Débarrassées de son amertume, les levures présentent même un goût umami, apprécié par les testeurs. Goût savoureux, qualités nutritionnelles et sourcing circulaire, Yeasty ajoute comme promesse à ce super ingrédient un prix très compétitif.

La start-up propose sa farine aux industriels de l’agroalimentaire, avec en marché prioritaire celui des galettes végétales et simili-viandes, et en marché secondaire celui de la nutrition sportive. Mais le potentiel de Yeasty ne s’arrête pas là : aujourd’hui, plus de 30 industriels de l’agro-alimentaire s’intéressent de près à ce super-ingrédient, qui vont de la panification aux cosmétiques, en passant par la petfood.

Une levée de fonds pour accompagner la prochaine étape d’industrialisation pour Yeasty

Grâce à cette levée de fonds, Yeasty a déjà pu agrandir son équipe, avec une première personne qui les a rejoints en septembre. Ces fonds vont également leur permettre de disposer de leur propre laboratoire de recherche et de favoriser le recrutement de profils orientés biotech et R&D.

L’objectif sur 2023 : concrétiser les premiers contrats en lançant le pilote pré-industriel (100 tonnes/an). Et pour 2025, Yeasty a pour objectif la construction de leur premier site industriel d’une capacité annuelle de 5.000 tonnes de levures.

L’objectif de Yeasty est clair : devenir un leader du marché des protéines alternatives en démocratisant un super-ingrédient durable, complet et accessible, s’inscrivant ainsi dans une double démarche d’économie circulaire et de transition alimentaire.

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