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🎙️ Rencontre avec Rémi Fondeux, responsable marketing et communication des Laboratoires Lehning

Nous avons eu le plaisir d’échanger avec Rémi Fondeux, responsable marketing et communication des Laboratoires Lehning. L’occasion de revenir sur la nouvelle identité des Laboratoires, et d’échanger sur le marché de la nutraceutique.

Bonjour Rémi, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?  

Bonjour, je suis Rémi Fondeux, responsable marketing et communication des Laboratoires Lehning. Les Laboratoires Lehning sont un laboratoire familial et indépendant, créés il y a plus de 85 ans par René Lehning. Aujourd’hui, l’entreprise est dirigée par Stéphane Lehning, le président et petit-fils du fondateur, et est spécialiste des solutions de santé naturelle.

Rémi Fondeux Lehning

Aujourd’hui nous échangeons ensemble à propos du virage végétal qu’effectue l’entreprise. Pourquoi ce nouveau positionnement ?


C’est important de se recentrer sur l’expertise végétale, car c’est ce qui nous définit depuis 1935. Cela n’a pas toujours été perçu par les consommateurs, car historiquement, on est surtout une entreprise qui fait du médicament. Bien que nous ayons beaucoup diversifié nos solutions, vers la cosmétique et les compléments alimentaires notamment, nous étions restés sur cette image de Lehning en tant que fabricant de médicaments.

identité laboratoires lehning

Il était donc important de se recentrer sur le végétal tout simplement parce que nous vivons au quotidien avec des plantes, au cœur des plantes. Notre site administratif, de production et de fabrication est situé à Sainte-Barbe en Moselle. On reçoit 25 tonnes de plantes chaque année, qu’on vérifie, qu’on contrôle et qu’on transforme pour les mettre dans nos produits ou pour les vendre sous forme de teintures mères et d’extraits hydroalcooliques.

On a aujourd’hui entre 400 et 500 plantes en stock sous forme de teintures mères et d’extraits hydroalcooliques, qui démontrent une expertise développée tout au long de ces années.

Ainsi, il était important de remettre cette expertise végétale au cœur de notre identité.

Faire cohabiter le côté médication, qui est le cœur de l’activité de Lehning, et le végétal, comment ça s’est passé ?

On a choisi de parler de « médication végétale » pour rappeler qu’on fait initialement de la médication. En effet, le marché des compléments alimentaires est très vaste et dynamique, avec des acteurs sérieux et d’autres un peu moins. Nous avons, étant fabricant de médicaments, beaucoup de normes et de process très exigeants voire drastiques à respecter, ce qui est normal. Or, la fabrication de nos compléments alimentaires suit des normes et process très proches, parfois identiques, à celle de nos médicaments. Nous avons pratiquement les mêmes exigences au niveau de la qualité des plantes que l’on utilise, de la vérification des principes actifs, de la manière de produire, de conserver ou d’analyser les plantes. C’est important de rappeler ce niveau de sérieux car c’est ce qui est à l’origine de la qualité de nos produits.

Prenons un peu de hauteur : comment décririez-vous votre nouvelle charte graphique en trois mots ?

Audace, naturalité et premium.

Avez-vous déjà eu des retours sur cette nouvelle identité ?

Bien que cette identité soit toute nouvelle, nous avons déjà eu plusieurs retours de pharmaciens et de clients, qui sont très encourageants. Nous avons eu beaucoup de commentaires élogieux : cela modernise le laboratoire, donne une image dynamique de l’entreprise. Notre plan est ambitieux, beaucoup de changements sont à venir, et les consommateurs apprécient.

produits laboratoires lehning

En termes d’innovation, est-ce qu’il y a des choses dont vous pouvez nous parler ?

Ce que je peux vous dire, c’est que l’on va remettre les plantes au cœur de nos formules. Démontrer la teneur en principes actifs, avec des plantes plus dosées, plus titrées. Nous allons accorder de l’importance aux termes naturel et bio. En effet, bio ne veut pas nécessairement dire qualité et naturel ne veut pas forcément dire sain. Il y a beaucoup de confusions entre bio, local et naturel. Or, ce qui compte, c’est que la plante soit propre (aucune trace de métaux lourds) et que la plante contienne des principes actifs. Pour cela, il est important que la plante soit prélevée dans son biotope : c’est là qu’elle est la plus riche en principes actifs.

Quelles sont vos actions pour sourcer dans le respect de la nature et le respect de l’écosystème ?

La partie de la stratégie RSE dont nous sommes les plus fiers est la partie énergie. On produit 30 à 35 % de notre énergie nous-mêmes grâce à des panneaux solaires. C’est un choix judicieux car le soleil est là à la belle saison, celle où l’on reçoit les plantes et où on les transforme.

Nous entretenons également des relations étroites depuis 30 ans avec des cueilleurs. Les plantes, quelque soit le milieu, sont toujours cueillies dans le respect du milieu naturel par des gens qui connaissent l’écosystème et ne vont pas le détruire. Par exemple, nous avons un partenariat avec le conservatoire des Vosges pour la cueillette de l’Arnica. La cueillette ne se fait pas forcément en bio, puisque nous récoltons des plantes à l’état « naturel ».   

Prenons de la hauteur sur le marché des compléments alimentaires et la place de Lehning sur celui-ci, notamment après le rachat de Lescuyer. Quelle place des compléments alimentaires dans votre stratégie de demain ?

Proposer des solutions de santé naturelle est une vraie stratégie pour le Groupe Lehning, pour la santé humaine comme animale. Sur les compléments alimentaires en particulier, nous avons vraiment besoin de faire ce virage : c’est notre vocation aujourd’hui.

L’acquisition de Lescuyer permet de diversifier notre portefeuille de compléments alimentaires. Ce laboratoire a une approche très scientifique et rigoureuse, ce qui nous challenge positivement. Notre ambition est aussi de désaisonnaliser notre offre. En effet, nous sommes très présents sur les pathologies hivernales : gastro, rhinites, sinusites, mais du coup très dépendants de cette saison.

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur vos ventes ?

Pendant la période de la crise sanitaire, il y a eu beaucoup moins de conseils en officine et beaucoup moins de pathologies hivernales.  Les Laboratoires Lehning ont beaucoup subi. Ce qui a permis de passer cette période difficile, c’est d’avoir diversifié nos propositions de valeur et nos canaux de distribution.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le marché des compléments alimentaires ? Vous avez notamment évoqué le lancement de nombreux laboratoires de plus petite taille, reste-t-il encore de la place sur ce marché ? Le voyez-vous croître ?

Ce qui est intéressant avec tous ces lancements, c’est que ça nous challenge beaucoup et nous invite à nous dépasser, à réfléchir à notre positionnement, et cela est très positif. Et aujourd’hui, le marché est encore en croissance : il y a donc de la place pour tout le monde.

Je déplore néanmoins la confusion entre les différentes solutions proposées : nous avons besoin d’une clarification des allégations et de la réglementation. Celle-ci est compliquée parce qu’il y a énormément de plantes. Certaines choses sont autorisées, d’autres non. Il y a un vrai enjeu avec les allégations, et un véritable besoin de clarification pour le consommateur.

Est-ce que vous pensez que le bio est un déterminant fort du marché des compléments alimentaires ?

Nous observons que le bio prend de plus en plus de place en officine. Mais la tendance naturelle reste porteuse. Je suis pour le bio mais ce n’est pas toujours possible car c’est parfois au détriment de la qualité. Pour citer un exemple récent : le Gaillet Gratteron. C’est une petite plante ventouse qui s’accroche aux vêtements, très commune. Pourtant, elle est très difficile à sourcer en bio sous certaines formes. On sait la trouver facilement, dosée comme on veut en principes actifs, mais lorsqu’on la veut en bio, le choix est beaucoup plus limité, au détriment de la qualité.

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Est-ce à dire que la course au bio se fait au détriment de la qualité ou du local ?

Le bio, s’il est justifié, n’est pas un souci, c’est même plutôt vertueux. Si c’est juste pour faire plaisir au consommateur cela n’a aucun intérêt. Les plantes doivent être prélevées dans leur biotope puis contrôlées pour garantir leur teneur en principe actifs. Cela signifie parfois devoir aller chercher une plante loin de la France. Avoir une offre bio est important mais la clé d’entrée principale pour notre marque n’est pas le bio. C’est avant tout la qualité.

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