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[MAJ] Meati, le petit nouveau des substituts de viande

Mise à jour du 15/12/2020

Meati lève 28 millions de dollars

Meati a annoncé en novembre avoir levé 28 millions de dollars en série A. L’objectif ? Essayer de d’atteindre un prix cohérent face à la viande, avant le lancement de la marque en GMS.

Publication initiale du 22/06/2020

Les alternatives végétales à la viande sont de plus en plus présentes sur le marché avec les substituts de viande de 3ème génération. Ils ont pour but de se rapprocher le plus possible de la texture et du visuel de la viande. À base d’ingrédients végétaux, ces produits, tel que Beyond Meat, séduisent aussi bien les flexitariens que les végétariens. Meati Foods est un nouvel acteur du marché aux États-Unis et propose une viande innovante à base de champignons.

Meati, un champignon protéiné

Le co-fondateur de Meati, Tyler Huggins, souhaitait trouver une solution pour allier son engagement pour l’environnement et sa consommation de viande. En conséquence, avec son associé, ils souhaitaient créer un produit qui encourage les consommateurs à diminuer leur consommation de viande. C’est à ce moment-là qu’est né Meati.

L’ingrédient majeur de ces substituts de 3ème génération est le mycélium : l’appareil végétatif des champignons. En effet, c’est grâce à cette matière première fibreuse que Meati obtient une texture proche des fibres musculaires animales. De plus, le mycélium est très intéressant au niveau nutritionnel : il y a 17g de protéine dans une portion de Meati.

meati substituts de viande

La fin de l’ultra-transformation des substituts de viande ?

La marque propose aujourd’hui son produit sous deux formes : un « steak de bœuf » et un « filet de poulet ». Meati prône une transformation minimale et une liste d’ingrédients courte.

Pour ce faire, le mycélium se cultive à l’intérieur pour qu’il soit le plus pur possible, évitant ainsi les polluants et les engrais. Il pousse dans des cuves en acier grâce à un milieu de culture composé de nutriments, d’eau et de sucre. Après fermentation, Meati récole le mycélium et le sépare de l’eau. C’est ensuite par un procédé breveté que le champignon prend la forme d’un « steak ». Enfin, il est mélangé dans des marinades pour obtenir le goût du poulet ou du bœuf. De plus, tous les ingrédients sont désignés comme naturels.

Le processus total de fabrication peut être effectué en une journée. À terme, Tyler Huggins estime qu’il pourrait produire en un an l’équivalent de 351 000 tonnes de Meati.

Un atout environnemental

Les ressources utilisées pour la fabrication d’un substitut de viande sont bien inférieures à celle nécessaire à l’élevage de bovins :

  • 75% d’émission de gaz à effet de serre en moins
  • 50% d’eau en moins

Le mycélium a un avantage supplémentaire : sa fabrication requiert moins d’espace que le soja par exemple, sa production étant faite en intérieur. Meati a pour objectif d’automatiser sa production pour pouvoir produire à grande échelle. Cela permettra de réduire le coût du produit final. En effet, leur principal souhait est de rendre accessible au plus grand nombre leur alternative à la viande, pour que chacun est accès aux protéines.

Pour le moment, leurs substituts de viande sont disponibles dans un restaurant du Colorado mais les fondateurs souhaiteraient exporter leur viande rapidement. Meati est donc un acteur à suivre de près sur le marché très concurrentiel des alternatives végétales. Nous verrions bien cet acteur faire l’objet d’un rachat ou d’un rapprochement avec une autre entreprise du secteur.

Un article écrit avec Pauline Teppex, Assistante Chef de Projet. Merci à elle !

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