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Initiatives solidaires, la recette pour nourrir les français pendant le confinement

Depuis l’application des mesures de confinement, les rues sont vides. Pourtant, le frigo doit continuer à se remplir. Les dépenses alimentaires augmentent proportionnellement avec le temps passé à domicile. Tous les Français, dont plus de 9 millions en situation précaire, peuvent se trouver en difficulté pour s’alimenter eux, et leurs familles. Le point positif ? Le goût pour l’entraide est conservé naturellement. On sait se serrer les coudes. Les efforts sont mutualisés et on assiste à l’émergence de mouvements collectifs pour faire face aux problématiques alimentaires liées au confinement.

Restaurants scolaires : différentes stratégies, tous à bonne école

En 2019, c’est 18,5 % de la population française qui a trouvé sa place sur les bancs des écoles, collèges et lycées. Mais aujourd’hui, fini la cantine ! Pour ces enfants, certains bénéficiaient de repas gratuits ou à tarifs réduits. Des repas, finalement nombreux, qui alourdissent les charges actuelles des parents.

Initiative 1 : les bons alimentaires

La ville de Brest réagit. Elle distribue, directement dans les boîtes aux lettres, des bons alimentaires aux familles dont les enfants sont, habituellement, éligibles à cette aide pour la restauration scolaire. La valeur de cette action ? Plus de 300 000 euros. Sous forme de chèques, c’est 150 euros pour les bénéficiaires de la gratuité totale, et 120 euros pour les tarifs réduits. Le conseil départemental de Haute Garonne adopte le même type de dispositif avec des « bons solidaires ». Un budget pour le mois d’avril, de 912 000 euros. De quoi mettre du beurre dans les épinards.

Même si cette stratégie montre de nombreux avantages, certains élus n’y ont pas recours. Ce système peut assurer l’accès à des repas, mais il ne garantit pas que ces plats soient équilibrés.

Initiative 2 : des repas apportés à domicile

Un autre choix se présente : celui de livrer des plats chez les élèves pendant le confinement. Le conseil départemental de la Meurthe-et-Moselle a mis en place un service de restauration sous forme de livraison, pour les collégiens bénéficiant des tarifs de cantine les plus faibles. Mais pas seulement, puisque les frères et sœurs de ces derniers seront comptés dans cette action.

Cette solution est bénéfique, bien au-delà de l’assiette. Les cuisines continuent de chauffer, le personnel reste aux fourneaux, pas de gaspillage des stocks alimentaires, les collaborations avec les fournisseurs sont maintenues… Et surtout, les enfants adoptent une alimentation saine et équilibrée !

La naissance d’une solidarité sociale qui bénéficie aux petits et grands

Que ce soient des collectifs nés durant la crise ou des entreprises expérimentées, nombreux sont ceux qui s’organisent pour favoriser une bonne alimentation durant ce contexte particulier. On préserve le fond, mais on change la forme. Les appels aux dons se multiplient durant le confinement.

Initiative 3 : des colis alimentaires sur les campus

Plus grands, mais tout aussi concernés : les étudiants. En effet, les campus hébergent jeunes femmes et hommes, souvent isolés, qui ont des difficultés à subvenir à leurs besoins alimentaires. Pour les aider, des mouvements se créent. A Bordeaux par exemple, les bénévoles de « Solidarité-Continuité alimentaire Bordeaux » distribuent des colis alimentaires. On y trouve : trois kilos de féculents, 800g de conserves, des sauces, du café ainsi que d’autres produits de première nécessité.

Pour répondre aux demandes, toujours croissantes, le collectif a lancé une cagnotte participative. Celle-ci compte plus de 47 000 euros.

Initiative 4 : les opérations de dons alimentaires

Durant la crise, quelques services de restauration collective sont toujours en activité. Aujourd’hui, indispensable. Cuisines et restaurants s’activent, notamment pour nourrir les soignants, malades ou toutes personnes isolées. En soutien au personnel des établissements de santé, la société Elior France a lancé des opérations de dons. Leurs partenaires, comme Stef, Mondelez ou Michel & Augustin, ont offert petits déjeuners et goûters. Le centre hospitalier d’Arras s’est vu envoyer 250 sachets « énergie et réconfort ».

 

 

Qui dit crise, dit problème. Mais bien heureusement, les dynamiques citoyennes parviennent à apporter des solutions. On rebondit vite et bien. Dénutrition, malnutrition ou nutrition tout court… Tous se sont donné le mot pour agir de manière constructive face aux défis alimentaires. La crise sanitaire ne fait pas de sélection, tout comme ceux qui se mobilisent : citoyens, collectivités ou entreprises. Des élans de solidarité qui, on le souhaite, perdureront au-delà de ce contexte pour donner lieu à de nouvelles actions alimentaires.

 

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