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[Interview] Résurrection œuvre pour un système alimentaire durable, et c’est un régal !

L’upcycling c’est recycler vers le haut

L’upcycling… nous en avions parlé lors d’un tour d’horizon des acteurs prometteurs dans un article en février dernier. Parmi eux, Résurrection, que nous avons souhaité contacter pour en savoir un peu plus sur leur démarche !

L’occasion de découvrir les coulisses d’une start-up qui se lance dans l’alimentation durable et circulaire, avec toute la beauté du projet qui s’y cache mais aussi leurs contraintes.

Une chose est sûre, le sain, durable et bon, c’est possible ! Nous les avons testés et nous avons « cracké » !

Nathalie, Marie, en quelques mots, Résurrection, c’est quoi, c’est qui, et pour qui ?

Résurrection est une jeune marque du Sud-ouest, pionnière dans les produits de snacking qui valorisent les coproduits, tels que les céréales de brasseur ou le marc de pomme issu du cidre, pour en faire de savoureux crackers sains et vertueux.

Fondée en 2018, par Marie Kerouedan, spécialiste des systèmes alimentaires durables, et par Nathalie Golliet, consultante en communication culinaire, l’entreprise est composée aujourd’hui de 7 personnes.

Marie Kerouedan
Nathalie Gollier

Les crackers Résurrection s’adressent à des consommateurs épicuriens, amateurs d’apéro gourmands, en recherche d’une alimentation saine et responsable.

Nous entendons de plus en plus parler d’upcycling dans le monde de l’agroalimentaire. Considérez-vous que Résurrection s’inscrit dans cette démarche ?

Résurrection s’inscrit en effet dans la démarche d’upcycling si l’on se réfère à la signification littérale du terme.
Upcycling, c’est recycler vers le haut. C’est tout à fait le sens que nous donnons à notre démarche.

Avec nos crackers, nous créons de la valeur en offrant aux coproduits que nous collectons (les céréales de brasseur que l’on appelle les drêches, ou le marc de pomme issu de la fabrication du cidre), un nouvel usage, un bon équilibre nutritionnel et des qualités organoleptiques supérieures.

Selon vous, quelle est la différence avec le « recyclage » ? Pensez-vous que le consommateur distingue bien les deux ?

 Les différences majeures entre upcycling et recyclage, c’est que le premier a moins d’impact sur l’environnement que le second.

Dans l’upcycling, nous récupérons la matière brute sans avoir à mettre en place de lourds procédés de transformation.

Dans le cas de nos crackers, nous donnons une nouvelle vie aux drêches de brasserie sans avoir à les transformer mais en ajoutant des ingrédients nobles et 100% bio : farines de blé complet, de châtaigne, de sarrasin, de petit épeautre, huile d’olive extra vierge, sel marin, noix du Périgord AOP, …

Aujourd’hui, les messages envoyés au consommateur et au citoyen est de faire le tri à la maison, au bureau, dans la collectivité dans un but de recyclage. On ne lui parle pas d’upcycling !

En pleine ère de nouveaux modes de production et de consommation, le marché de l’agroalimentaire a tout intérêt à se diriger vers des modèles plus responsables. Selon vous, quelle est la plus grande valeur ajoutée lorsqu’on se lance dans l’upcycling ?

Il est plus qu’urgent de mettre en œuvre de nouveaux modes de production ! Préserver nos ressources, travailler dans une logique d’économie circulaire le plus localement possible, innover en allant au plus simple mais aussi informer les consommateurs sur l’impact de l’alimentation sur la planète.

Concevoir des produits réellement plus responsables est un formidable challenge pour les entreprises et producteurs, en matière de créativité et d’innovation. Mais il ne faut pas faire peur au consommateur qui est en quête de sens et de bien-manger mais qui en même temps, souhaite avant tout du bon et du plaisir.

Rencontrez-vous des freins à ce développement ?

La quête du « plus responsable » ne rime pas avec moins cher.

Tout comme utiliser des coproduits ne fait pas baisser pour autant le coût du produit final puisque justement on lui apporte du plus et du mieux (en y ajoutant par exemple des ingrédients nobles).

Nous devons donc sensibiliser les distributeurs et les consommateurs sur la notion de prix juste pour un produit fabriqué localement avec des ingrédients bio et locaux.

Enfin, à votre avis, quel est l’avenir de l’upcycling pour les industries agroalimentaires ?

Il y a de quoi faire !

Les entreprises sont de plus en plus conscientes des gisements de coproduits qu’elles génèrent et qui pourraient être valorisés autrement qu’en compost, alimentation animale ou méthanisation.

Depuis la création de Résurrection, nous sommes régulièrement sollicités par des entreprises qui nous demandent de valoriser en crackers leurs « résidus ». C’est pour nous un formidable terrain de jeu pour tester de nouvelles recettes qui verront le jour dans un futur proche.

Notre exigence :

Un coproduit à upcycler qui soit bio, sain et bon !

Marie & Nathalie

Crédits photos : TD/SO

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