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PNNS 4 : l’Anses publie des repères pour les populations spécifiques

Début 2019, Santé Publique France divulgue les recommandations nutritionnelles du PNNS 4 pour la population générale. Mardi dernier, nous découvrions les repères pour les populations spécifiques. Qui sont ces populations spécifiques ? Quelles sont leurs particularités nutritionnelles ? Quels repères seront bientôt à appliquer ? L’équipe Culture Nutrition vous dit tout.

Qui sont les populations spécifiques identifiées par l’Anses ?

Elles sont réparties en 4 catégories :

  • Les jeunes enfants de 0 à 3 ans
  • Les enfants de 4 à 17 ans
  • Les femmes enceintes & allaitantes
  • Les femmes ménopausées et les hommes de plus de 65 ans

Chaque catégorie bénéficie d’un avis rédigé par l’Anses. Ces populations spécifiques ont été identifiées en raison de leurs besoins physiologiques particuliers. Cela implique que des recommandations sur-mesure devront être appliquées, en plus des recommandations nutritionnelles publiées en janvier 2019 dans le cadre du PNNS 4 pour la populations générale.

Les enfants de 0 à 3 ans : la clé de la diversification alimentaire

Dans cet avis, l’Anses met l’accent sur l’étape cruciale de la diversification alimentaire qui impacte la variété et la qualité de l’alimentation pour la vie future. Il en ressort plusieurs ajustements majeurs :

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  • La diversification doit être amorcée entre 4 mois révolus et pas après les 6 mois de l’enfant. Cette mesure, officieuse depuis quelques années, devient donc officielle.
  • Entre 5 et 18 mois, un maximum d’aliments doivent être proposés à l’enfant pour une bonne acceptation.
  • L’attention portée aux sucres : l’Anses s’est appuyée sur l’étude EDEN. Elle démontre que les glucides représentent une trop grande part de l’apport énergétique quotidien chez ces enfants : 56 % vs un intervalle de référence de 40 à 50 %. L’Anses alerte donc sur la nécessité d’établir des critères pour les teneurs en sucres des aliments de nutrition infantile (biscuits, jus…), qui pourront être impactés prochainement.
alimentation des jeunes enfants
La part des glucides dans l’alimentation des jeunes enfants est trop importante, tandis que les lipides sont consommés en quantités insuffisantes

Cet avis permet à la France de s’aligner sur d’autres pays européens qui disposaient déjà de repères spécifiques pour les jeunes enfants, comme la Suède ou l’Autriche.

Les enfants de 4 à 17 ans : focus sur la consommation de sucres

Selon l’avis de l’Anses, les enfants de 4 à 17 ans consomment (eux aussi) trop de sucres. Les plus jeunes étant les plus concernés. C’est donc sans trop de surprise que le goûter est montré du doigt. Et avec lui 2 catégories d’aliments : les boissons sucrées et les gâteaux-biscuits-pâtisseries. Pour cette raison, l’Anses préconise la consommation de :

  • Fruits frais non transformés
  • Produits laitiers sans sucres ajoutés ou autres aliments apportant du calcium
  • Fruits à coque
  • Préparations faites maison

Ce point fait écho à la tendance du snacking sain, qui s’applique plus que jamais aux enfants et adolescents. L’objectif clairement affiché est de réduire la consommation de sucres, quitte à exclure des aliments réputés sains tels que les compotes sans sucres ajoutés.

Femmes enceintes & allaitantes : cap sur les aliments bénéfiques

Dans cet avis, l’Anses a orienté ses repères pour fournir à la mère et à son enfant les nutriments essentiels à une bonne santé et un bon développement. Les repères énoncés sont simples : il faut favoriser certaines catégories d’aliments : les produits laitiers, les fruits & légumes et les poissons. Les nutriments recherchés étant le fer, l’iode, la vitamine B9, ainsi que les vitamines A et C pour les femmes allaitantes.

Les femmes ménopausées et les seniors : développer l’activité physique

L’avis de l’Anses met l’accent sur l’importance de l’activité physique de ces populations. L’objectif est le suivant : protéger les seniors face à l’apparition de la sarcopénie, de l’ostéoporose et du déclin cognitif. 2 cas de figure sont possibles :

  • Cas n°1 : il est possible d’augmenter le niveau d’activité physique. Dans ce cas, l’Anses recommande de maintenir les quantités alimentaires consommées.
  • Cas n°2 : il n’est pas possible d’augmenter le niveau d’activité physique. Il est alors recommandé de diminuer légèrement les portions, excepté pour les fruits & légumes, poissons, mollusques, crustacés et féculents complets.

Comprendre le rôle de l’Anses

Dans le cadre du PNNS 4, l’Anses est chargée d’élaborer les repères nutritionnels pour la population générale et les populations spécifiques. Ces repères sont ensuite traduits en recommandations et en messages sanitaires par le HCSP et par Santé Publique France. A terme, de nouvelles recommandations spécifiques verront donc le jour. Pour plus d’informations, l’Anses met les 4 avis à disposition sur son site.

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