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Réduire les portions ou remplacer par des légumes : comment limiter la surconsommation d’aliments hypercaloriques chez les enfants ?

Ce constat n’étonnera sûrement personne : quand les aliments sont gras, sucrés, et globalement très caloriques, on a tendance à en manger plus qu’il ne faudrait. C’est l’effet « taille de portion », ou portion size effect. Cette tendance est problématique, notamment chez les enfants, une population plus vulnérable. Un article publié dans le Nutrition Bulletin rend compte de plusieurs études menées par l’auteur auprès d’enfants et adolescents pour étudier les paramètres qui limiteraient cette surconsommation d’aliments hypercaloriques. Voici les conclusions tirées.

Un constat préliminaire : le problème des calories vides

Depuis les années 70, l’implantation en France et dans le monde d’enseignes de fast-food a connu une croissance exponentielle. Aujourd’hui, il est devenu impossible d’arpenter les rues d’un centre-ville sans en croiser une. On associe à cela le besoin croissant de rapidité, de praticité : nous prenons moins le temps de manger, de cuisiner, de nous poser.

La « malbouffe » (junk food) est devenue omniprésente, et ce grâce à plusieurs aspects : c’est rapide, souvent bon-marché, et… c’est gras. Or le gras est souvent associé à un goût agréable. De la même façon que les produits très sucrés, ce sont des aliments que les individus ont tendance à manger en trop grosses quantités. Des études ont étudié ce phénomène : des sujets à qui l’on offre une quantité conséquente de produits denses en calories vont avoir tendance à en consommer plus que nécessaire. C’est le portion size effect.

En plus des fast-foods, nous avons vu se développer à vitesse grand V l’offre d’aliments et produits ultra-transformés et prêts à consommer dans les rayons de supermarché.

Ces différents facteurs mènent à un constat global : la consommation de sucres et de matières grasses est bien supérieure à nos besoins nutritionnels. Pire encore : les matières grasses consommées sont très largement saturées, et les glucides consommés sont majoritairement des sucres. Dans les deux cas, ce sont des nutriments à limiter, par opposition aux matières grasses insaturées, et aux glucides complexes. C’est que l’on appelle les calories vides : l’énergie est fournie en assez (voire trop) grande quantité, mais l’apport nutritionnel est pauvre, voire insuffisant, en vitamines et minéraux.

Ce déséquilibre alimentaire est en grande partie à l’origine de l’augmentation des taux d’obésité et de surpoids, chez l’adulte comme l’enfant, mais également de diabètes, maladies cardio-vasculaires… Chez les enfants, cette problématique est d’autant plus inquiétante qu’ils ont besoin d’apports nutritionnels réguliers et équilibrés pour assurer leur bonne croissance et développement.

Réduire les portions ou remplacer par des légumes : quelle solution fonctionne le mieux ?

 « The portion size effect and overconsumption – towards downsizing solutions for children and adolescents », publié dans la revue Nutrition Bulletin (2019), rend compte des résultats de plusieurs études menées sur les enfants et adolescents. Il a notamment comparé deux techniques pour limiter la quantité d’aliments hypercaloriques : la diminution des portions, ou le remplacement par des légumes. Chaque expérience a été menée durant 3 semaines, auprès de 40 à 50 enfants.

Pour les snacks, les résultats montrent que le remplacement par des fruits ou légumes est la solution la plus efficace. En effet, cela permet d’éviter la frustration et de donner la sensation de « manger autant », tout en réduisant l’apport calorique, et en augmentant l’apport nutritionnel.

Concernant les repas, le plus efficace reste de réduire les portions du plat principal. Ceci peut s’accompagner d’une diversification des légumes en accompagnement, ce qui aide également les enfants à en consommer plus.

Les enfants plus réceptifs que les adolescents : un public à prioriser pour l’éducation alimentaire

L’auteur souligne tout de même les difficultés qu’il a rencontrées, notamment le poids des habitudes alimentaires. Pour contrer cela, il insiste sur le besoin de mener des études sur le long terme. Les effets durables ne peuvent être observés que si l’étude dure plusieurs semaines.

Cependant, ce besoin d’étude longue a occasionné une difficulté pour récolter des données chez les adolescents. En effet, ceux-ci étant déjà plus autonomes et indépendants dans leur vie et leur alimentation, ils ont, pour moitié, abandonné l’étude en cours.

L’éducation alimentaire par KOAM

Cela renforce l’idée que l’éducation alimentaire et la prise de bonnes habitudes doivent se faire le plus tôt possible. KOAM est un outil d’éducation alimentaire qui vise spécialement les enfants, avec des jeux pédagogiques, mais également des publics plus adultes avec le KOAM Coach, un programme nutritionnel individualisé. Ces outils sont personnalisables en marque blanche.

Cet article a été rédigé avec Solène Dhôte, assistante chef de projet – merci à elle !

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