Comme en témoigne l’article du 26 septembre 2013, négociations, astuces originales, humour, tout est bon pour réussir à faire manger des légumes à nos chères petites têtes blondes. Mais le projet HabEat va peut être changer la donne. Mené entre 2010 et 2014 à l’échelle européenne, il avait pour objectif de comprendre les déterminants de la formation des habitudes alimentaires durant les premières années de la vie. Retour sur l’étude et ses conclusions.
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Une méthodologie permettant une analyse multifactorielle
En effet, 2 types d’approches ont été utilisées pour mener à bien le projet HabEat : l’une épidémiologique, prenant en compte l’influence maternelle sur l’alimentation infantile, l’autre expérimentale, ne concernant que des enfants.
– Durant l’étape d’épidémiologie, 18 000 couples mères-enfants répartis en 4 cohortes européennes ont été suivis de la naissance jusqu’à l’âge de 4 ans au moins. Cette phase a notamment mis en évidence les pratiques alimentaires précoces des mères ainsi que les facteurs associés à la fréquence de consommation de fruits et légumes à diverses périodes de la mise en place de la diversification alimentaire.
– La phase expérimentale a quant à elle réuni les résultats de 18 études impliquant 2 000 enfants de 6 mois à 6 ans, et a permis de rechercher dans un premier temps les mécanismes majeurs de l’apprentissage de l’appréciation d’un aliment au début de la diversification alimentaire (entre 6 mois et 3 ans), et dans un second temps d’étudier les chez différentes stratégies mises en œuvre afin d’augmenter la consommation de légumes les enfants de 3 à 6 ans.
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Les principaux résultats
Plusieurs points déterminants ressortent de l’étude.
Parmi les facteurs qui influencent l’acceptation des fruits et légumes, on retrouve une longue durée de l’allaitement maternel et leur présentation des sous forme de purée au moment de la diversification alimentaire.
Par ailleurs, afin d’en augmenter la consommation, 2 méthodes ont été décrites :
– Une exposition répétée à un nouveau légume entraînerait une augmentation de sa consommation, même chez les enfants décrits comme difficiles.
– Le fait d’augmenter la consommation d’un légume familier aux enfants étant difficile, leur laisser le choix entre 2 légumes (dont un familier) pourrait en augmenter la consommation.
En plus d’avoir été transmises aux professionnels de la petite enfance et des décideurs en charge de la politique nutritionnelle, les conclusions de l’étude HabEat ont fait l’objet de la rédaction d’un guide à l’usage des parents, réunissant des conseils pratiques et des recommandations afin de leur faciliter les repas.
Maintenant que les mécanismes qui régulent la prise alimentaire sont mieux connus, les parents sauront-ils mieux contrôler le régime alimentaire de leurs enfants ?
