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L’imprimante alimentaire 3D : non ce n’est pas de la science fiction

Vous connaissiez peut-être les imprimantes 3D pour façonner des prototypes de véhicules, de biens de consommation ou encore des maquettes immobilières. Nouvelle illustration de cette révolution industrielle : l’impression des aliments.

Comment ça fonctionne l’impression 3D ?

Les imprimantes 3D se basent sur le même principe que les imprimantes 2D. Les cartouches d’encre sont remplacées par des cartouches d’aliments différents sous forme liquide. L’imprimante dépose la matière couche par couche et un agent liant permet de reconstituer les aliments sous une forme donnée.

Quel intérêt ?

Le vieillissement de la population s’accompagne d’un certain lot de conséquences dont les troubles de déglutition et de mastication, pouvant conduire à une dénutrition. De nombreuses industries se penchent de plus en plus sur ce problème. Et si l’imprimante 3D pouvait faire partie des solutions innovantes ? Deux projets en particulier ont retenu notre attention :

  • Le projet européen PERFORMANCE (PERsonalised Food using Rapid MAnufacturing for the Nutrition of elderly ConsumErs) a pour objectif de reconstituer les aliments à la texture modifiée dans leur forme initiale au moyen d’une imprimante alimentaire 3D. Le projet prévoit également la possibilité de rajouter des cartouches de vitamines et de nutriments dans le cadre de traitements spécifiques. Financé à hauteur de 3 millions d’euros, l’agence Biozoon Food Innovation coordonne ce projet qui regroupe des industriels, des universitaires et des instituts de recherche. Ce projet devrait voir le jour en 2015. Ci-dessous la vidéo de présentation de PERFORMANCE :

 

  • Gel Manche Nutrition, spécialiste de l’alimentation à texture modifiée, développe des aliments à la texture modifiée en 3D afin d’améliorer les repas dans les maisons de retraite. Cette initiative fait d’ailleurs partie des 7 projets de la silver économie retenus dans le cadre du Concours Mondial d’innovation 2030.

 

Texture modifiée et aliment visuellement appétissants : voilà comment ces imprimantes vont pouvoir un jour se faire une place dans les maisons de retraite. Au-delà des séniors et des problématiques associées, on peut y voir d’autres applications. Par exemple : l’éveil de l’intérêt gustatif des enfants. Des aliments peu appréciés pourraient enfin les séduire s’ils sont présentés sous une autre forme comme un dinosaure aux épinards par exemple !

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