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Le petit-déjeuner victime de la crise en France

Depuis 2003, la prise d’un petit déjeuner en semaine est en perte de vitesse chez les Français (enfants, adolescents et adultes) et la dernière étude du Crédoc confirme des tendances inquiétantes…

–        Un recul de la prise quotidienne

L’étude a mis en évidence une baisse progressive de la prise chez les 3 populations : en moyenne 77 % ont pris un petit déjeuner tous les jours de la semaine en 2010 contre 87 % en 2003. Ainsi, un nombre croissant d’enfants arrivent le ventre vide à l’école avec des conséquences sur les capacités de concentration et d’apprentissage.

–        Un repas de plus en plus solitaire…

En 7 ans, le pourcentage des petits déjeuners pris en solitaire n’a cessé d’augmenter. Les enfants et adolescents concernés étaient respectivement de 20 % et 51 % en 2003, et sont désormais de 24 % et 60 % en 2010. Même constat pour les adultes qui sont passés de 54 % à 59 %. Et pour cause, la société doit faire face à un individualisme grandissant notamment dans les grandes villes.  « Alors que les dîners sont toujours autant consommés en famille, le petit déjeuner de la semaine est le repas pour lequel la préférence personnelle et le rythme de chacun prennent le pas sur le désir collectif » a souligné le Crédoc.

–       … et de moins en moins complet

La consommation de produits laitiers, de céréales et même de boissons chaudes est en recul. Les petits déjeuners sont plus copieux et comportent plus de produits sucrés. De ce fait, alors que le petit déjeuner comptait pour 16 % dans les apports caloriques totaux en 2003 chez les 30-59 ans, il représente aujourd’hui 20 % de ces apports.

La désacralisation progressive du repas le plus économique de la journée a des conséquences non seulement en termes de santé publique mais aussi pour l’industrie agroalimentaire qui voit un recul des ventes pour de nombreux produits liés au petit déjeuner comme le lait et les petits déjeuners chocolatés, en recul de 3,9 % en volume.

Afin de redorer l’image et l’importance du petit déjeuner, miser sur la communication et notamment sur les campagnes publiques en faveur du premier repas de la journée apparaît comme la meilleure solution pour faire face à ces tendances. Les campagnes du PNNS en faveur des fruits et légumes ont notamment permis de multiplier les initiatives et les innovations pour inciter à la consommation de ces aliments qui était également en perte de vitesse.

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