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Pourquoi Foodwatch dénonce l’utilisation des allégations sur les plantes ?

Foodwatch, une ONG qui milite pour une alimentation saine et abordable pour tous, a dénoncé l’utilisation des allégations en attente par les entreprises agroalimentaires et nutraceutiques. Son message est le suivant : presser la Commission européenne pour que le vide juridique autour des allégations pending cesse. Ce cri du coeur est-il justifié ou abusif ?[wcm_nonmember]

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Rappel : que sont les allégations en attente ?

Les règlements 1924/2006 et 432/2012 encadrent l’utilisation des allégations nutritionnelles et de santé. En application depuis 2012, ils définissent une liste d’allégations étudiées par l’Efsa et validées par la Commission européenne. En dehors de cette liste, aucune communication autorisée ! Néanmoins, subsiste une liste complémentaire. Il s’agit des allégations dites « en attente » : elles sont environ 2 000 et elles portent sur des plantes. L’Efsa a fait le choix de les laisser de côté en attendant de peaufiner la méthodologie pour les étudier. En effet, les premiers dossiers étudiés se voyaient tous rejetés… En attendant des nouvelles de l’Efsa, ces milliers d’allégations sont tolérées, c’est-à-dire que les entreprises du secteur agroalimentaire et nutraceutique sont en droit de les utiliser.

Foodwatch a-t-il raison de dénoncer ces allégations ?

A première vue, on pourrait dire ‘pourquoi pas’, puisque les dossiers déposés pour les plantes en question n’ont pas encore été étudiés. Leurs bénéfices pour notre santé ne sont donc pas confirmés par l’Efsa. Cependant, pour beaucoup, ces plantes font l’objet d’une utilisation traditionnelle et le fait qu’elles n’aient pas été étudiées ne veut pas dire qu’elles sont inefficaces.

A la lecture du communiqué de Foodwatch, c’est donc nous qui avons envie de lancer un cri du cœur. A tous ceux qui ne travaillent pas dans le secteur, sachez que depuis 2012, la réglementation est extrêmement stricte. Tellement stricte qu’elle a tendance à brider l’innovation et c’est bien dommage. C’est la raison pour laquelle les plus grands ont créé un service réglementaire interne ou font appel à des spécialistes de la réglementation, tels que Pharmanager avec qui nous-mêmes travaillons. Quant aux plus petits, ils font parfois avec leur propre expertise, au risque de commettre des erreurs involontaires. Le tout est contrôlé régulièrement par la DGCCRF.

En citant délibérément des marques, Foodwatch accusent des entreprises qui évoluent pourtant dans un cadre légal. C’est encore le discrédit qui est jeté sur tout un secteur, à savoir les entreprises agroalimentaires et nutraceutiques.

Les allégations plantes vont-elles encore rester en attente longtemps ?

Bonne nouvelle, les choses devraient bientôt bouger. Le Synadiet a notamment établi un groupe de travail pour accompagner l’Efsa dans la création d’une méthodologie adaptée. Celle-ci devrait notamment tenir compte de l’utilisation traditionnelle et fixer un niveau de preuves adapté. Ainsi, de nouvelles préconisations de la part de la Commission européenne sont attendues pour juin prochain.

En bref, dans le communiqué de Foodwatch, une partie du fond est juste : tout le monde a envie que le sujet avance pour évoluer dans un cadre réglementaire stable. Ce qui nous gêne, c’est encore une fois la forme.
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