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Végétariens : la nutraceutique doit-elle combler des carences ?

Végétarien. Ce mode d’alimentation se développe presque plus vite qu’on l’aurait pensé. Auparavant très confidentiel (en France en tout cas), ce sont aujourd’hui 1,4 Md de personnes dans le Monde qui ont adopté ce régime qui exclu tout ou partie des produits animaux. Quelles que soient les motivations (environnement, santé, économique, bien-être animal…), on commence à en évaluer les conséquences sur la santé. Positives ou négatives. Et à propos du négatif, le végétarisme serait à l’origine de carences. Dans ce contexte, quel est le rôle de la nutraceutique (ingrédients, compléments alimentaires) ?

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Végétarien, végétalien & co : quelle différence ?

Rien ne vaut un dessin pour expliquer les choses simplement !Végétarien

Source : Carnet des tendances 2018-2020, Nutrikéo

Si le flexitarien, le végétarien ou le végétalien modifient leurs habitudes alimentaires, le vegan transforme profondément son mode de vie. Relativement extrême, ce dernier cas de figure ne séduit a priori pas la majeure partie des consommateurs qui souhaitent tout simplement adopter une alimentation plus saine, à tout point de vue. Ainsi c’est le mouvement « flexi » qui séduit la plus grande partie de la population, notamment en Europe. Cette transformation de notre paysage alimentaire se concrétise par une diminution progressive de notre consommation de viande :

  • 70 % de la population « serait en train de diminuer sa consommation de viande ».
  • 1 Français sur 5 serait flexitarien*
  • Notre consommation de viande a diminué de 12 % en 10 ans, selon le Credoc.

Quelles sont ces carences nutritionnelles ?

Comme l’a décrit l’Anses dans son rapport sur les régimes amaigrissants, toute démarche de perte de poids expose à un risque de carence, notamment en fer et en magnésium. Bien sûr, manger végétarien ne s’inscrit pas du tout dans la même démarche. Pour autant, il s’agit de supprimer certaines catégories d’aliments. La question des carences se pose alors et il se trouve que la science commence à y répondre :

  • Carence en vitamine B12. Une méta analyse, rassemblant les résultats de 17 études, a permis de prouver qu’une alimentation omnivore est le seul moyen de couvrir ses besoins en vitamine B12. Cette conclusion a été donnée en comparant les régimes omnivore, lacto-ovo végétarien, lacto-végétarien et vegan [1]. Pour dire les choses autrement, les produits animaux sont, à date, le seul moyen de couvrir correctement ses besoins en vitamine B12, sans supplémentation.
  • Carence en acides gras essentiels : les lacto-ovo végétariens et les végétariens sont plus exposés à une carence en oméga 3 [2]. Dans ce cas, une supplémentation est conseillée, sous forme d’aliments enrichis ou de compléments alimentaires.

Se pose également la question du fer et de la qualité des protéines.

Au-delà des carences, les scientifiques se sont penchés sur l’espérance de vie. La conclusion est la suivante : un régime avec une faible consommation de viande offre la meilleure espérance de vie [3].

végétarien mortalité
Données présentées par le Pr Jean-Louis Schlienger durant les journées de l’AFDN 2018 [3]
Voilà une conclusion intéressante et elle rejoint les fondamentaux du « régime planétaire », ce régime aussi bon pour la planète que pour notre santé.

Où en est la nutraceutique pour combler les carences des végétariens innovation?

Vous l’aurez compris, le besoin en supplémentation est réel. Le nombre de lancement de produits s’adressant aux végétariens a été multiplié par 10 en dix ans. Le secteur nutraceutique est sur le pont pour développer les produits qui se positionneront sur le bon apport en nutriments, dans les bonnes quantités et sous la bonne forme. C’est donc tant l’industrie du complément alimentaire que celle des ingrédients (qui elle-même fournit les fabricants de compléments alimentaires et d’aliments) qui travaille activement. Voici notre sélection des dernières innovations en la matière.

Côté produits finis :

Patchaïa. Cette gamme de compléments alimentaires vient tout juste d’être lancée. Elle comprend 30 références qui visent à compléter les apports nutritionnels des végétariens et végétaliens qui ne parviennent pas à suivre une alimentation parfaitement diversifiée. Au menu : du magnésium, des oméga 3, mais aussPatchaiai des associations d’actifs positionnées sur le sommeil, la santé articulaire, le contrôle du poids ou encore la beauté de la peau.

MyVeggie se positionne comme la « 1ère gamme de compléments alimentaires éthique et responsable pour tous & véganes« . Avec une approche un peu plus large que Patchaïa, elle adresse également les flexitariens. Ainsi, MyVeggie offre d’une part une Gamme Supplétive : apports en vitamines du groupe B (B12 et B9 notamment), D3 et K.  Une Gamme Conseil d’autre part avec les promesses Detox, Digestion, Tonic, Défense et Zen. Les formules se composent de champignons (Agaricus blazei, reishi), d’extraits de plantes titrées (camu camu, artichaut, aubépine…), de vitamines et minéraux. Point intéressant, la forme sous laquelle se présentent les minéraux est précisée pour valoriser leur biodisponibilité (chlorure, gluconate).

MyVeggie

 

Côté ingrédients :

  • Fin janvier, c’est Nestlé qui annonçait l’acquisition d’une technologie permettant de lutter contre la carence en fer. Cette technologie, nommée FERRI PRO, a été mise au point par l’Université Massey, en Nouvelle-Zélande. Sa particularité est de ne pas nuire au goût des aliments et des boissons auquel il est ajouté. Nestlé entend ainsi lutter contre l’une des carences les plus répandues dans le Monde.
  • Naturex a lancé Ultimine : 2 ingrédients issus de la fermentation du koji grâce à Aspergillus oryzae. Cette Naturextechnologie brevetée a donné naissance à Ultimine Iron (étude clinique sur la biodisponibilité) et Ultimine 7 (fer, zinc, molybdène, chrome, sélénium, manganèse, cuivre).
  • Horn commercialise depuis 2016 un fer vegan extrait de légumes, qui présente également une haute Hornbiodisponibilité et une libération lente.
  • DSM a développé une gamme d’ingrédients dédiés aux carences des végétariens : vitamines, minéraux, acides gras essentiels et caroténoïdes.
minéraux vegan
Gamme DSM adressée aux végétariens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces 3 exemples démontrent à quel point les fournisseurs d’ingrédients s’impliquent en matière d’innovation, pour suivre au plus près les tendances. Vous l’aurez compris, c’est un critère de plus pour bien choisir son fournisseur d’ingrédients !

On entrevoit ici l’étendue du marché que constituent les nouveaux consommateurs. Du flexitarien au vegan, leur relation individuelle aux produits animaux crée autant de profils de mangeurs, auxquels il faut répondre de façon spécifique.

Dans cet article, nous avons principalement abordé le volet nutraceutique mais vous n’êtes pas sans savoir que l’innovation côté agroalimentaire est en marche. Pour continuer à vous documenter sur le sujet, consultez notre article sur la viande in vitro.

*Source MyVeggie. [1] Obersby D Br J Nut 2013 109, 785-794. [2] BurdgeGC, J Nutr Sci. 2017; 6: e58. [3] Mortality in vegetarians and comparable non vegetarians in the UK. PJ, Am J Clin Nutr 2016;103:218-230
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