Média animé par les experts de

Révolution dans les cantines : les initiatives à suivre pour moins d’aliments ultra-transformés et plus de bio

Le nombre de cas d’obésité infantile, de stéatose hépatique ou encore d’allergies alimentaires est en hausse : un triste constat qui pousse à remettre en question l’alimentation des enfants dans les cantines. Entre produits peu appétissants et enfants difficiles, il est dur de trouver le repas idéal et sain sous les contraintes d’un budget serré. Quels sont les problèmes rencontrés et les initiatives proposées ?

Trop d’aliments ultra-transformés dans les cantines

Au menu pour le moment se trouvent beaucoup (trop) d’aliments ultra transformés, qui au-delà d’un problème de goût, posent des problèmes nutritionnels. Ils sont souvent trop riches en additifs, sucre, sel et pauvres en vitamines, anti-oxydants, minéraux et fibres. Le sujet des aliments ultra-transformés est plus largement abordé par Grégory Dubourg dans un récent podcast si vous souhaitez en savoir davantage. Les parents, mais aussi certains pouvoirs publics, ont conscience de cet enjeu. Rappelons que le PNNS
[wcm_nonmember]

Cet article est réservé aux abonnés premium. Connectez-vous si vous avez un compte. Sinon, découvrez notre offre premium.

[/wcm_nonmember]

[wcm_restrict]
a comme objectif la diminution de la consommation des aliments ultra-transformés. Et les cantines de l’élémentaire étant régies à l’échelle de la commune, il y a déjà des dynamiques peu connues qui ont été mise en place.

Des initiatives foisonnantes

A titre d’exemple l’opération « Cuisine & Prestige », lancée par Scolarest, spécialiste de la restauration des établissements d’enseignement et des collectivités territoriales. Elle a fait son retour dans la Ville de Cannes après La Rochelle, l’année dernière. Les écoliers de La Frayère ont accueilli le Chef Arnaud Tabarec du restaurant Le Roof, au Five Seas Hôtel de Cannes. Ils ont alors pu déguster et découvrir des aliments de saison sous des formes nouvelles.

Certaines initiatives ont davantage une visée environnementale, que ce soit en servant des plats végétariens un jour sur deux à Lille, en installant un système de troc pour limiter le gaspillage à Saint-Jean de La Ruelle ou encore en favorisant des pommes bio et locales comme à Mouans-Sartoux.

Le bio à la cantine, parlons-en !

L’un des objectifs du gouvernement est de passer à 20% de bio dans les cantines d’ici 2022. Stéphane Veyrat assure qu’actuellement la part de bio dans les cantines collectives est seulement de 3%.

Dans certaines villes sont déjà servis 50% de produits bio et locaux. Cet objectif est atteint en utilisant des produits de saison, en jetant moins de nourriture, et en rééquilibrant la part de protéines végétales et animales avec plus de céréales et de légumineuses dans les assiettes.

La transition ne sera pas évidente selon Florent Guhl, le directeur de l’agence bio, le bio coûtant 18% de plus que les produits non-bio. Pour proposer plus largement des menus bio, 81% des maires français souhaitent obtenir un accompagnement financier local ou national d’après FranceInter. Il ne s’agirait pas tant d’aider à absorber la différence de coût que de former le personnel afin que les bonnes pratiques soient adoptées.

Comme le rappelle Sandra Franrenet dans son livre Le livre noir des Cantines Scolaires : « le problème de ce projet de loi, c’est qu’il ne corrèle pas les produits bio aux produits locaux. » Selon Étienne Gangneron, environ 40% des fruits et des légumes biologiques consommés en France, hors produits exotiques, sont actuellement importés. Dans ce sens, le projet de loi fixe également un objectif de 15% des terres agricoles en biologiques d’ici 5 ans.

Et les cantines dans le monde ?

La chaîne de Fastfood Sweetgreen a réalisé une série de clichés comparant les plateaux repas dans le monde.. On y retrouve un plateau français plutôt équilibré qui ne semble malheureusement pas tout à fait refléter la réalité mais qui laisse méditer sur l’état des cantines dans le reste du monde…

Que peut-on souhaiter à nos chères cantines pour 2019 ? De nouvelles initiatives, des cuisines intégrées dans les écoles pour moins d’externalisation et de produits ultra transformés, plus de local et de bio : en bref des actions concrètes pour que nos enfants mangent mieux.
[/wcm_restrict]

🥝 Partagez cet article avec le #CultureNutrition

VOUS AIMEREZ AUSSI

Newsletter

L'actualité 🔥 du monde de la nutrition par e-mail