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dénutrition : les cno pour lutter contre cette maladie

Comment faire face à la dénutrition ?

Le Collectif de lutte contre la dénutrition (CLD) a lancé fin 2018 une campagne de prévention contre une maladie « méconnue ». Selon ce collectif  « la dénutrition résulte d’une insuffisance d’apports nutritionnels par rapport aux besoins de l’organisme. […] Elle augmente les complications médicales et chirurgicales et ralentit la guérison d’une maladie curable. En cas de maladie incurable, elle diminue l’espérance de vie. »

En France, 2 millions de dénutris ont été recensés. Ils rassemblent les personnes âgées (4% à 10% chez les personnes âgées à domicile de plus de 70 ans), les malades (20% à 40% des personnes hospitalisées) et les enfants (1 enfant hospitalisé sur 10).

Comment identifier la dénutrition ?

On parle le plus souvent de dénutrition protéino-énergétique, c’est-à-dire une carence en protéines et en énergie. Le symptôme d’alerte est la perte de poids (perte de plus de 5% en 1 mois, ou plus de 10% en 6 mois), c’est pourquoi il faut une surveillance du poids par une pesée régulière. Il existe également d’autres moyens de la détecter grâce à l’IMC, l’albuminémie ou encore le test Mini Nutrional Assessment.

Les professionnels de santé en EHPAD ou en hôpitaux se doivent de suivre le patient et les indicateurs afin de mettre en place le plus rapidement possible une prise en charge nutritionnelle et de mesurer l’efficacité de cette prise en charge. Tandis que le médecin s’occupe du dépistage, c’est aux diététiciens et aux infirmiers d’assurer l’accompagnement du patient. Les cuisiniers sont également concernés : en lien avec les diététiciens ils sont aptes à proposer des repas adaptés au besoin du patient.

La dénutrition, quelles prises en charge existe t-il ?

Les compléments nutritionnels oraux (CNO) sont destinés à améliorer la prise en charge nutritionnelle des patients. Ils ont des usages divers : prévention de la dénutrition, besoins particuliers liés à une pathologie (troubles de la déglutition…).

Dans les établissements de soins, les CNOs sont donnés au cours des repas ou en collation.

Les formes sont très différentes : boissons, desserts, biscuits, poudres… Les CNOs classiques perdant du recul, ils ont tendance à se diversifier en introduisant notamment la notion de gourmandise et en développant l’entrée par l’aliment. L’avenir portera sûrement sur plus de CNOs à challenger en cuisine avec une meilleure formation et plus de collaboration entre cuisiniers, diététiciens, infirmiers et médecins sur l’élaboration de ces produits.

Lorsque les dénutris sont hospitalisés, il peut arriver qu’ils ne puissent plus s’alimenter normalement. L’alimentation se fait alors par des dispositifs médicaux (DM) (nutrition entérale ou parentérale).

Sur le marché se disputent Lactalis avec sa gamme très complète de CNO Délical, Danone avec Nutricia et notamment ses produits Fortimel, la première marque prescrite en France, et Nestlé avec la gamme Clinutren qui, comme Nutricia, commercialise des dispositifs médicaux en plus des solutions nutritives.

cno dénutrition Delical

fortimel de nutricia contre la dénutrition

Mais ce ne sont ni les CNO ni les DM qui sont utilisés majoritairement pour l’enrichissement. L’enrichissement traditionnel effectué par les cuisiniers avec des œufs, de la crème, du fromage râpé, du lait, du beurre reste le plus pratiqué. Les cuisiniers ou le corps médical ont aussi régulièrement recours aux produits enrichis prêts à l’emploi tels que Force+ ou les desserts Nutrisens.

L’impact économique de la dénutrition

Le suivi d’un patient et le traitement de la dénutrition permettraient d’économiser des frais conséquents dans le milieu hospitalier. D’après le MNI (Medical Nutrition Internationnal Industry), le coût de gestion de ces patients dénutris s’élève à 120 milliards d’euros dans l’Union Européenne. En moyenne les coûts d’hospitalisation d’un patient en dénutrition sont 2 à 3 fois plus élevés que ceux d’un patient normal.

Un sujet qui fait parler et réagir :

  • La 5e conférence « optimal nutritional care for all » (ONCA) s’est attaquée au sujet en novembre dernier.
  • Le comité de la lutte contre la dénutrition a élaboré 10 propositions concrètes pour lutter contre la dénutrition. De telles réformes demandent de repenser une nouvelle fois le système hospitalier, une remise en cause qui s’inscrit dans une démarche plus globale de repenser l’alimentation en milieu hospitalier.
  • Les CLAN (Comités de Liaison Alimentation Nutrition) se mobilisent pour améliorer le dépistage en proposant notamment des formations.

La technologie se met aussi au service de la dénutrition, pour le dépistage et le suivi des applications facilitent le travail des professionnels de santé. 

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