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Bientôt des super aliments de synthèse ?

Après le steak in-vitro et le lait de synthèse, les recherches s’activent autour des cellules végétales de synthèse. Une étude, publiée en février 2018, dans le journal Food Research International annonce qu’une équipe du Centre de Recherche Technique de Finlande VTT a développé une nouvelle méthode pour produire de nouveaux aliments d’origine végétale sur des boites de Pétri.

Le déroulement de la culture

Cette culture, appelée Plant Cell Culture, se déroule dans une boîte de Pétri sur un milieu artificiel et dans des conditions parfaitement contrôlées : apports de nutriments adaptés, de facteurs de croissance (phytohormones, vitamines), régulation de l’hydrométrie, de la lumière, de la température et du pH. Le milieu est également stérile pour éviter toute contamination par des champignons ou bactéries.
Ces cultures artificielles se réalisent à partir d’explants de la plante d’origine : parties, organes entiers, cellules, graines, bourgeons ou méristèmes de la plante.

Des cellules saines et goûteuses ?

Les propriétés nutritionnelles et sensorielles de cellules séchées et fraîches produites in vitro ont été analysées sur les fruits suivants :

  • La cloudberry (Rubus chamaemorus= mûre des marais, mûre arctique ou plaquebière)
  • La lingonberry (Vaccinium vitis-idaea = airelle rouge)
  • La stoneberry (Rubus saxatilis)

Après une analyse sensorielle par des juges expérimentés, le goût serait similaire aux baies fraîches et même plus intense dans le cas des cellules déshydratées. L’apparence visuelle correspondrait aussi aux fruits frais !
D’un point de vue nutritionnel, ces cellules in vitro semblent avoir tout juste :

  • 6 à 2.3% de lipides.
  • 17 à 34% de sucres libres (glucose, fructose, sucrose…)
  • 0,3 à 1,3% d’amidon
  • 7 à 18.9% de protéines avec une bonne digestibilité protéique
  • 2 à 36.7% de fibres

Le plus ? Ces cellules contiendraient de bonnes teneurs en polyphénols et un profil en acides aminés équilibré.

Intérêts et limites de la culture cellulaire artificielle

Cette technique de culture permettrait de produire des cellules végétales en toute saison mais aussi sur n’importe quel continent, indépendamment des conditions climatiques. Cependant, la production à grande échelle semble compliquée à mettre en place puisque la culture requière de nombreuses manipulations. Qui plus est, elle se fait en milieu stérile.

De plus, cette biomasse produite peut être considérée comme un nouvel ingrédient (novel food). A ce titre, la sécurité alimentaire reste à prouver. Enfin, les caractéristiques de ces cellules ne devraient pas nécessairement être comparées aux fruits frais. Qui sait, leurs excellentes propriétés nutritionnelles en feront peut-être un nouveau type de super aliments

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