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Etats généraux de l'alimentation

Etats généraux de l’alimentation : des acteurs mobilisés pour faire entendre leur voix

Agriculteurs, industriels, distributeurs, représentants de consommateurs ou environnementaux, ONG, chercheurs, politiques, banques, assurances, journalistes… près de 550 personnes étaient présentes à Bercy au lancement des Etats généraux de l’alimentation en juillet dernier.

Une mesure forte du quinquennat d’Emmanuel Macron qui vise à réunir autour de la table tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire pour construire ensemble le modèle alimentaire de demain, plus juste, plus sain et plus durable.

Cet évènement très attendu s’articule autour de deux chantiers : création et répartition de la valeur, d’une part, alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous, d’autre part. Quatorze ateliers se dérouleront entre fin août et fin novembre dans lesquels les parties prenantes devront faire émerger des propositions et des initiatives concrètes et innovantes. Par son allocation du 11 octobre, le Président de la république a fait un premier bilan d’étape et a lancé le second chantier.

En marge des discours officiels des #EGalim, différents acteurs ont choisi de prendre la parole pour faire entendre leur voix !

Quelques exemples d’actions coup de poing menées…

  • Déplorant l’absence d’ateliers dédiés aux produits frais, Interfel, Interbev et le CNIPT réunis au sein de l’Acofal1 ont exprimé dans un communiqué de presse « la nécessité de prendre en compte les spécificités des produits frais au sein de l’alimentation ».

L’association a rappelé que les produits frais bruts et peu transformés représentent plus du tiers de l’alimentation des Français et d’ajouter « les attentes sociétales, les demandes consommateurs pour les produits frais et les relations commerciales sont d’une tout autre nature que celles des produits de l’agro-industrie ».

  • Dans une lettre ouverte au président de la République, le GEPV2 (Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales) se dit quant à lui « surpris que les protéines végétales ne soient pas représentées dans les discussions liées aux États généraux de l’alimentation ».

Le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales argue que les protéines végétales sont « une solution d’avenir, économique et durable », et qu’elles font désormais « partie intégrante de l’assiette des Français qui sont convaincus de leur qualité et de leurs bienfaits nutritionnels ».

Un marché mondial en croissance qui se traduit par une forte augmentation du nombre de produits alimentaires contenant des protéines végétales en France, avec une progression de 36 % entre 2011 et 2013 et de 18 % entre 2013 et 2015. Le marché mondial des protéines végétales est prometteur et pourrait atteindre près de 10 Mds € d’ici 2018, soit une progression de 40 % entre 2013 et 2018, poursuit le GEPV dans sa lettre ouverte3.

Dans ce contexte, les adhérents du GEPV demandent à M. Macron « une place au cœur des discussions et des ateliers des États généraux de l’alimentation », rappelant que leurs actions de promotion des protéines végétales participent aux enjeux de santé, d’alimentation durable et de lutte contre l’insécurité alimentaire.

  • Des organisations appellent à la mobilisation via la plateforme citoyenne des Etats généraux de l’alimentation. Prenons par exemple les entreprises de la bio, adhérentes du Synabio4 qui se mobilisent et lancent un appel au grand public pour soutenir leurs 8 propositions qui visent à faire de la France le 1er pays bio d’Europe en 2022. L’objectif ? Obtenir un maximum de signatures et amener ainsi les pouvoirs publics et les acteurs privés à porter une vraie ambition pour le développement de la bio.

Le grand public et les professionnels sont invités à soutenir cette contribution par une action concrète, en votant en ligne et en la partageant auprès de leurs réseaux personnel et/ou professionnel via un # dédié :  #Bio2022 ! Les votes sont ouverts jusqu’au 10 novembre 2017.

Toutes ces actions, déployées dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation, témoignent de l’attente et de l’intérêt suscités par l’événement. Le rendez-vous est pris en fin d’année pour les conclusions générales.

 

  1. Créée en 2014 par Interfel (Interprofession des fruits et légumes frais), Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes) et le CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre), l’Acofal (Association de coordination du frais alimentaire) a tenu son assemblée générale ce 5 septembre 2017.
  2. Le GEPV est constitué de 10 adhérents qui possèdent une activité de production, de distribution ou de commercialisation de protéines végétales en France : Avril, Cosucra Groupe Warcoing, DAT-Schaub France, DuPont Nutrition & Health, Lup’ingrédients, Mane, Roquette Frères, Sojaxa, Sotexpro et Tereos.
  3. Étude GEPV/CSA, Perception des protéines végétales, 2016
  4. Le SYNABIO représente les entreprises françaises transformatrices et distributrices de produits bio. Fondé en 1976, il rassemble près de 180 entreprises adhérentes qui représentent environ la moitié du marché de la bio en France. Le SYNABIO se donne pour missions de représenter ses adhérents auprès des pouvoirs publics et de les accompagner dans leur développement sur la règlementation, la qualité et le développement durable.

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