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Les 5 protéines du futur

La consommation de viande des Français ne cesse de diminuer. D’après FranceAgriMer, elle est passée de 71 kg/hab/an en 1998 à 66 kg/hab/an en 2012. Les raisons de cette diminution sont nombreuses : impacts environnementaux de l’élevage, recherche d’une alimentation plus durable (moteur du flexitarisme), crises alimentaires autour de la viande…

Face à cette tendance, les industriels redoublent d’effort pour proposer de nouvelles protéines. On estime aujourd’hui que le marché mondial des protéines venant de sources innovantes représentera 1,71 milliards d’€ en 2020.

Mais quelles seront les protéines du futur ?

  1. Les Matières Protéiques Végétales (MPV)

Les MPV sont des protéines issues d’espèces végétales riches en protéines, c’est-à-dire de céréales et de légumineuses. On extrait par exemple des MPV de soja (40 % de protéines), de blé (12 – 17 %), de pois, (25%), de lupin (40 %) ou encore de féverole (29 %).

Le marché mondial des MPV est en plein boom : aujourd’hui estimé à 7,8 milliards de $, il devrait atteindre 11 milliards de $ d’ici 2018. Il faut dire que leurs avantages sont nombreux : les MPV permettent d’améliorer la qualité nutritionnelle de produits, mais aussi leurs qualités organoleptiques ainsi que leur impact environnemental.

Des MPV innovantes pourraient également apparaitre en alimentaire. En effet, certaines « superplantes » comme la moringa ou le chanvre sont très riches en protéines. Par exemple, la moringa, une plante poussant en Inde et en Afrique, contient 35 % de protéines d’excellente qualité. Supplanteront-elles nos classiques céréales et légumineuses grâce à leur image novatrice ?

  1. Les micro-algues

Les 2 micro-algues les plus connues du grand public, la chlorelle et la spiruline, sont d’excellentes sources de protéines : elle contiennent environ 60 % de protéines. Elles pourraient donc bien envahir nos rayons alimentaires ! Aujourd’hui encore confidentielle, l’offre d’aliments à base de chlorelle ou de spiruline (pâtes, céréales, boissons…) pourraient bien se développer grâce à des ingrédients comme la farine de chlorelle Algility de Roquette.

  1. Les insectes

Les insectes ne sont pas dans nos habitudes alimentaires… Mais ils pourraient bien le devenir ! En effet, leurs atouts sont nombreux : ils apportent quasiment autant de protéines que la viande, ainsi que des vitamines et minéraux, tout en ayant un faible impact environnemental (élevage nécessitant peu d’eau, peu d’aliments, peu de sol et dégageant peu de gaz à effet de serre). Comptez par exemple, pour 100 g de criquets, 13 g de protéines et 70 % des VNR en fer.

De nombreuses sociétés misent aujourd’hui sur le développement de la tendance insectes. C’est le cas par exemple de la société française Micronutris qui possède la plus grande unité de production d’insectes en Europe. Reste à faire tomber la barrière réglementaire et l’apriori négatif du consommateur…

  1. Les champignons

Les champignons ont des profils nutritionnels intéressants : riches en fibres et pauvres en lipides, certaines espèces peuvent aussi posséder des teneurs importantes en protéines. La société anglaise de substituts de viande, Quorn, a par exemple réussi à produire des mycoprotéines à partir d’une espèce de champignons particulière : le Fusarium venenatum. Grâce à leur procédé de fabrication unique, ils arrivent à obtenir des teneur de 40 à 85 % de protéines avec ce champignon.

A quand d’autres mycoprotéines sur le marché ?

  1. La viande artificielle ?

Et non, ce n’est pas de la science-fiction ! La viande éprouvette est devenue réalité en 2013. L’équipe hollandaise de Mark Post a donné naissance cette année au Frankenburger : le premier steak fabriqué in vitro à  partir de cellules souches de veau. L’intérêt ? Avec la viande artificielle, pas de gaz à effet de serre, pas de terres mobilisées, et très peu d’eau et d’énergie nécessaires !

Alors serait-ce LA solution du futur pour nourrir les hommes ? Il va falloir attendre un peu avant qu’une production à grande échelle ne soit envisagée : le coût de production est aujourd’hui exorbitant (290 000 € le steak !) et les conditions de production (utilisations d’hormone et d’antibiotiques) sont soumises à polémique.

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