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L’aide alimentaire est-elle efficace en France ? Les nouveaux résultats de l’étude ABENA

Les populations les plus défavorisées sont malheureusement celles qui souffrent le plus d’un mauvais état nutritionnel. L’aide alimentaire a ainsi pour but de leur donner accès à une alimentation saine et équilibrée. Mais cette initiative permet-elle vraiment d’améliorer leur état nutritionnel ? Quels sont les aliments consommés ? Comment évolue le profil sociodémographique des bénéficiaires de l’aide alimentaire ? L’étude ABENA (alimentation et état nutritionnel des bénéficiaires de l’aide alimentaire) a pour but de répondre à ces questions essentielles pour optimiser l’aide alimentaire en France.

Quelques rappels sur l’étude ABENA

Un premier retour sur l’efficacité des mesures adoptées dans la mise en place de ces programmes avait déjà été réalisé en 2004-2005. Les présents résultats, publiés le 22 mars 2013, ont été recueillis auprès de plus de 2 000 personnes dans six zones urbaines françaises (Paris, Marseille, Grand-Dijon, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) et sont issus d’un partenariat scientifique et financier entre l’Observatoire régional de santé Ile-de-France, l’InVS, la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et l’Inpes.

Un état de santé préoccupant

Ces résultats révèlent que l’état de santé des bénéficiaires de l’aide alimentaire reste malheureusement préoccupant avec notamment une prévalence de l’obésité chez les femmes de 35 %, soit le double de la moyenne nationale. Un autre fait inquiétant réside dans l’augmentation de l’hypertension artérielle depuis 2004-2005, qui passe chez les hommes de 34,2 % à 48,5 %. Néanmoins, certains marqueurs biologiques de l’état nutritionnel sont en amélioration par rapport à 2004-2005, avec notamment une diminution de l’anémie par carence en fer.

Une aide indispensable à la majorité des bénéficiaires

L’aide alimentaire est la principale source d’approvisionnement en aliments de beaucoup de ses bénéficiaires. Plus de la moitié d’entre eux ont notamment déclaré que leur approvisionnement en denrées non périssables, conserves et lait UHT, s’effectuait uniquement par le biais de l’aide alimentaire. La consommation de certains groupes d’aliments, en particulier les fruits et légumes et les produits laitiers, reste néanmoins trop faible par rapport aux recommandations officielles, même si de légères améliorations ont été observées depuis 2004–2005.

Ces résultats soulignent donc que l’aide alimentaire, vers laquelle se tournent de plus en plus de retraités mais aussi de personnes actives professionnellement, est plus que jamais nécessaire pour accompagner les populations défavorisées dans l’accès à une alimentation saine.

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