Mais que mangent donc nos enfants dans les cantines ? Ont-ils une alimentation équilibrée ? Les recommandations du GEM-RCN sont-elles respectées ? C’est pour répondre à toutes ces questions que l’UFC-Que choisir a enquêté une nouvelle fois sur l’équilibre nutritionnel dans les restaurants scolaires.
Une évaluation basée sur les critères du GEM-RCN
L’étude de l’UFC-Que choisir a porté sur les restaurants scolaires de 606 communes et établissements en France. Trois diététiciens-nutritionnistes ont comparé les menus servis dans ces cantines avec certaines recommandations du GEM-RCN. Ils ont ainsi attribué à chaque établissement une note sur 20 en fonction des fréquences de présentation de 7 catégories d’aliments « de bonne qualité nutritionnelle » (crudités, fruits crus, légumes cuits, féculents, produits laitiers, viandes rouges non hachées, poissons) et de 2 catégories d’aliments « de moindre qualité nutritionnelle » (plats panés, plats hachés).
Un bilan mi-figue mi-raisin
Si les principes du GEM-RCN doivent en théorie être respectés depuis 2011 (arrêté du 30 septembre 2011), l’étude révèle qu’en pratique les recommandations sont bien suivies pour les familles d’aliments les moins chères (légumes, produits laitiers et féculents), mais assez peu pour les ingrédients les plus chers (viande rouge, poisson, crudités et fruits frais), souvent remplacés par des produits hachés bon marché.
Par ailleurs, l’étude révèle que les écoles élémentaires publiques sont les structures dans lesquelles on mange aujourd’hui le plus équilibré. Avec une note moyenne 15,2/20, ces établissements sont loin devant les établissements secondaires publics (12,6/20) et les établissements privés (11,3/20), victimes des menus à choix multiples. Une progression notable pour l’élémentaire public, autrefois largement critiqué par les autorités sanitaires !
Les résultats de l’étude de l’UFC-Que Choisir sont donc encourageants mais démontrent que les objectifs réglementaires sont encore loin d’être tous atteints. L’UFC-Que Choisir réclame donc le maintien impératif de l’arrêté de 2011 aujourd’hui menacé et appellent même à un renforcement de l’encadrement des établissements scolaires. A l’heure où 18 % des enfants sont obèses, il semble en effet incontournable de contrôler l’offre alimentaire dans les cantines scolaires…
