Quelques rappels sur Nutrinet
Lancée le 11 mai 2009, l’étude Nutrinet a pour objectif de recruter 500 000 Français afin d’étudier leurs comportements alimentaires et la relation entre l’alimentation et la santé. Avec à l’heure actuelle déjà 243 342 Nutrinautes, Nutrinet est l’une des plus récentes études épidémiologiques à grande échelle en France, dont nos articles des 18 mai et 25 novembre 2011 rappellent les premières conclusions.
Les premiers chiffres sur les compléments alimentaires !
Après s’être intéressés aux régimes amaigrissants (article du 11 mai 2012), de nouveaux résultats Nutrinet concernant cette fois la consommation de compléments alimentaires, viennent d’être publiés dans le British Journal of Nutrition. Pour la première fois, cette étude dresse, avec près de 80 000 réponses, un portrait précis des consommateurs français, dont voici les principales tendances :
– Environ 41 % des participants à l’étude ont déclaré avoir consommé au moins un complément alimentaire au cours des 12 derniers mois.
– Une majorité de femmes : l’étude révèle que les participants sont majoritairement des femmes (46 % versus 24 % pour les hommes). Remarquons également qu’au moment de l’étude, 28 % des femmes et 14 % des hommes consommaient des compléments alimentaires plus de trois jours par semaine.
– Une consommation majoritairement sur prescription : la prescription ou recommandation du médecin reste fondamentale (55 % des achats), tout comme le conseil du pharmacien (20 % des choix).
– La fatigue, 1ère ciblée : les compléments de magnésium sont les plus consommés, suivis par les vitamines B6 et C, et ce majoritairement pour lutter contre la fatigue ou contre des problèmes de santé. Il est surprenant de noter que seuls 10 % des consommateurs choisissent leurs compléments pour compenser des apports alimentaires inadéquats, ce qui représente pourtant une des motivations les plus fondées.
– Des consommateurs avec un mode de vie plus sain : les plus gros consommateurs de compléments alimentaires sont ceux qui présentent déjà une meilleure hygiène de vie avec un régime alimentaire globalement plus sain, une pratique du sport plus importante, et une consommation de tabac moindre. En particulier, leur apport alimentaire en vitamines et minéraux est supérieur à celui des Français ne consommant pas de compléments alimentaires. Une préférence plus forte pour les produits Bio, et un meilleur degré de connaissance des recommandations nutritionnelles caractérisent également ces consommateurs.
Les Français qui auraient le plus besoin d’une supplémentation sont-ils alors les moins sensibles aux compléments alimentaires ? Cette question est plus que jamais au centre du débat, avec un rôle majeur à jouer de la part des acteurs médicaux et paramédicaux.
